MotoGP

MotoGP 2023, l’heure du premier bilan

Le vendredi 24 mars dernier marquait le lancement de la saison 2023 de MotoGP, avec un premier Grand Prix sur le magnifique Autódromo Internacional do Algarve. Une nouvelle saison synonyme de nouvelle ère, avec l’apparition des « courses sprint ». Retour sur les 2 premières manches et bilan de ce nouveau format.

Un premier week-end mouvementé

Les 22 pilotes s’étaient donc donné rendez-vous du 24 au 26 mars du côté de Portimão, dans la région de l’Algarve au Portugal, pour le premier week-end de course de la saison. Pour cette nouvelle édition, tous les regards étaient tournés vers la nouvelle course sprint prévue la vieille du Grand Prix. Au programme, une course moitié plus courte que celle du lendemain et l’objectif d’attirer une foule plus nombreuse pour cette journée du samedi, habituellement réservée aux qualifications.

Si le spectacle a bien été au rendez-vous sur la piste, avec une bataille entre Francesco Bagnaia et Jorge Martín jusqu’au drapeau à damier, certaines voix se sont élevées quant à la dangerosité de ce nouveau format. C’est notamment le cas de Fabio Quartararo, qui n’a pas caché sa colère à l’arrivée : « C'est la jungle, nous ne sommes pas dans des voitures où c'est beaucoup plus sûr et où les contacts sont moins problématiques. C'est beaucoup trop dangereux. On a déjà un blessé ».

Et en effet, cette première course sprint a vu la lourde chute d’Enea Bastianini qui souffre d’une fracture de l’omoplate droite, et sera absent jusqu’au Grand Prix des Amériques. La mésaventure de l’Italien répond par ailleurs à celle de Pol Espargaró en fin de journée d’essais vendredi, qui repart du Portugal avec une contusion pulmonaire, diverses fractures et une absence encore indéfinie.

Côté bonnes nouvelles, on peut tout de même noter la belle course de dimanche, dominé par un Pecco Bagnaia souverain qui démarre la défense de son titre de la meilleure des manières. Derrière lui, le week-end de Johann Zarco est aussi à souligner. Le Français termine 4ᵉ, avec une splendide remontée dans les derniers tours, et de belles promesses pour la suite de la saison.

Une seconde manche dominée de bout en bout

Moins de 5 jours et une traversée de l’Atlantique plus tard, les pilotes étaient de retour en piste pour le Grand Prix d’Argentine, sur l’Autódromo Termas de Río Hondo. Après un sprint du samedi remporté par Brad Binder, devant un trio italien composé de Bezzecchi, Marini et Morbidelli, le coup d’envoi de la deuxième manche était donné sur une piste détrempée.

Deuxième sur la grille de départ, Marco Bezzecchi prend rapidement la tête de la course, et ne sera jamais inquiété jusqu’à l’arrivée. Il remporte là son premier Grand Prix à 24 ans et prend par la même occasion la tête du classement général, devant Bagnaia.

Pour les Français, le bilan est plutôt positif. Après un début de course compliqué ponctué par un léger accrochage avec Takaaki Nakagami, Fabio Quartararo se retrouve en queue de peloton. Le Niçois va finalement réussir une belle remontée pour venir grappiller les 9 points de la 7ᵉ place.

Pour Johann Zarko, les week-ends se suivent et se ressemblent. Parti en 2ᵉ ligne à la 6ᵉ position, le Français connait un début de course compliqué. Rapidement relégué à la 9ᵉ place, il faudra attendre la mi-course pour voir un sursaut du pilote tricolore, qui lui permettra de se placer 2ᵉ derrière un Bezzecchi intouchable.

 

Que retenir de ce début de saison ?

Après 2 semaines de compétition, l’heure est venue de tirer un premier bilan de cette saison 2023. Sur cette nouvelle course sprint d’abord, la promesse semble respectée. Le spectacle est là et les spectateurs ont répondu présent. Nombreux cependant sont les observateurs à s’inquiéter de ce nouveau format et des risques pris par les pilotes.

Côté classement, s’il peut paraître un peu tôt pour un pronostic, il y a fort à parier que cette saison sera encore celle de Bagnaia. L’Italien a certes fini à une décevante 16ᵉ place en Argentine suite à une erreur de pilotage, mais reste malgré tout un ton au-dessus de la concurrence. Après son premier titre de champion du monde en 2022, il semble bien parti pour confirmer les promesses de sa fin de saison canon l’année passée.

 

[Crédit photos : Paddock GP]

A lire aussi